Nous sommes à l'hôtel Beauséjour, pas le nec le plus ultra mais très convenable à 88$, près de l'aéroport, avec deux chambres fermées, cuisine et salon. Un lit king dans notre chambre, deux queens dans l'autre et un sofa lit pour Manu, ce qui fait bien rigoler les filles.
Nous avons laissé Charlotte chez François et Catherine, elle avait déjà pris possession du sofa avec son toutou-amour, tout devrait bien aller ...pour elle en tout cas!
On révise une dernière fois notre itinéraire.
On révise une dernière fois notre itinéraire.
Demain, lever à 4 h pour prendre l'avion vers Las Vegas. Tout le monde a réussi sa mission de faire tenir son linge dans une valise de cabine, on va voir demain si les valises de cabine passent le test. J'ai oublié un fil nécessaire pour recharger mon appareil-photo arrrrrrrgh! Heureusement j'ai mon petit appareil, mais frustrant pareil, bon. Dodo!
Samedi 25 février
P.S. POUR VOIR SEULEMENT LES PHOTOS, CLIQUEZ SUR N'IMPORTE QUELLE PHOTO ET VOUS POURREZ LES FAIRE DÉFILER SANS AVOIR À LIRE LE ROMAN QUI VA AVEC :-)
P.S. POUR VOIR SEULEMENT LES PHOTOS, CLIQUEZ SUR N'IMPORTE QUELLE PHOTO ET VOUS POURREZ LES FAIRE DÉFILER SANS AVOIR À LIRE LE ROMAN QUI VA AVEC :-)
Debouts à 4h00, nous ramassons nos bagages et filons vers l'aéroport. Plusieurs tentatives pour trouver le stationnement de Via Rail (beaucoup moins cher), sans succès, aussi nous stationnons sagement à un des nombreux parcs de stationnement et nous oublions aussitôt lequel (rigolo au retour.....).
Nous enregistrons nos bagages, dont les 4 sacs de hockey "surdimensionnés", nos valises de cabine passent le test, ouf!
Surprise dans la file d'attente d'Air Canada : nous voyons arriver Marie et toute la famille, en route vers Hawaii. Quelle belle surprise!! Ils vont ensuite passer les douanes, nous préférons déjeuner avant mais nous nous reverrons ensuite de l'autre côté et nous aurons le temps de jaser :-)
Nous sommes dans l'avion depuis 3 heures. Encore un gros 2 heures de vol. C'est long. J'ai regardé un film avec Jim Carey et des manchots, dormi sur Jacques, les enfants ont beaucoup dormi. Un peu de travail aussi pour réviser pour l'examen d'histoire du francais. Magali a beaucoup pleuré au décollage, pauvre choupette. Tout le monde dort un peu pendant le vol.
Dès que nous commençons à descendre, le paysage se dévoile un peu plus et c'est juste magnifique. Montagnes enneigées à droite, paysage plus aride à gauche. Rouge à droite, brun à gauche. Las Vegas est entouré de montagnes rocheuses.
Atterrissage en douceur, nous sortons, il fait frais, un peu nuageux. Nous devons prendre deux taxis pour nous amener au Sahara RV. 13 milles : 90 $ de taxi, ouch. Le technicien nous présente notre RV assez sommairement et rapidement. Il faut lui arracher les explications de la bouche mais, bon. heureusement que nous en avons déjà eu un!
On embarque enfants et bagages et c'est le départ! Direction Walmart pour faire l épicerie et aller chercher les petits appareils réservés (grille-pain, cafetière, hachoir, chaufferette et une bouilloire, le tout pour une quarantaine de $ US!). Nous nous divisons en deux équipes pour être plus efficaces, la nourriture est terriblement chère et peu diversifiée mais le vin ne coûte presque rien.
Deux heures plus tard, les enfants sont affamés, tout le monde est fatigué mais nous avons terminé... Pour l'épicerie.
Entre-temps, petit stress car Jacques a découvert que le frigo et le 12 v en général ne fonctionnaient pas, mais après un appel au centre RV, le problème est réglé. Un bouton a été poussé par erreur. Ouf! Nous avons dû aussi mettre du tape sur les portes d'armoires qui ont tendance à s'ouvrir en roulant et à déverser leur contenu par terre.
Direction ensuite un magasin de cellulaires pour acheter une carte SIM pour mon téléphone débloqué mais, o surprise, le déblocage que j'ai payé 35$ n'a pas marché et nous devons acheter un nouveau téléphone. Une longue heure plus tard, c'est réglé, retour au motorisé, un petit tour chez Idéal Protéines pour aller chercher mes produits et, enfin, nous pouvons aller au camping.
A condition de le trouver. Après deux tours autour du Circus Circus (dans le trafic et long détour), Jacques me dépose devant et me dit qu'il refait un tour et repassera me chercher. J'entre et suis les indications pour le lobby qui est complètement à l'autre bout de l'hôtel. Course entre les machines à sous, les boutiques, les gens, information au lobby, je me prépare à retourner d où je suis venue et là, sueurs froides... Je n'ai aucune idée du chemin que j'ai pris et il y a des salles partout qui se ressemblent toutes (machines à sous, gens, boutiques). Je cours au hasard vers ce que je crois être le bon chemin, mon téléphone est sur le point de mourir, je m'imagine perdue dans le casino incapable de rejoindre Jacques ou qu'il me rejoigne. C'est comme dans un cauchemar mais c'est très drôle en même temps. Surtout quand je me rends compte que j'ai tourné en rond et que je suis revenue quasiment à mon point de départ... Enfin je trouve un plan et le nom de la sortie que je dois rejoindre et j'y cours. Jacques a dû faire un autre tour, on se retrouve finalement et on finit par trouver le camping, totalement non indiqué et introuvable sans des indications! On s'installe, on vide les 50 sacs d'épicerie et les bagages, je prépare le souper et nous ressortons visiter Las Vegas by night, malgré notre fatigue (levés depuis 4 heures ce matin, il est 11 heures du soir pour nous!). Longue marche de 2 h 30 pour admirer les hôtels Venetia et autres autour.
Entre-temps, petit stress car Jacques a découvert que le frigo et le 12 v en général ne fonctionnaient pas, mais après un appel au centre RV, le problème est réglé. Un bouton a été poussé par erreur. Ouf! Nous avons dû aussi mettre du tape sur les portes d'armoires qui ont tendance à s'ouvrir en roulant et à déverser leur contenu par terre.
Direction ensuite un magasin de cellulaires pour acheter une carte SIM pour mon téléphone débloqué mais, o surprise, le déblocage que j'ai payé 35$ n'a pas marché et nous devons acheter un nouveau téléphone. Une longue heure plus tard, c'est réglé, retour au motorisé, un petit tour chez Idéal Protéines pour aller chercher mes produits et, enfin, nous pouvons aller au camping.
A condition de le trouver. Après deux tours autour du Circus Circus (dans le trafic et long détour), Jacques me dépose devant et me dit qu'il refait un tour et repassera me chercher. J'entre et suis les indications pour le lobby qui est complètement à l'autre bout de l'hôtel. Course entre les machines à sous, les boutiques, les gens, information au lobby, je me prépare à retourner d où je suis venue et là, sueurs froides... Je n'ai aucune idée du chemin que j'ai pris et il y a des salles partout qui se ressemblent toutes (machines à sous, gens, boutiques). Je cours au hasard vers ce que je crois être le bon chemin, mon téléphone est sur le point de mourir, je m'imagine perdue dans le casino incapable de rejoindre Jacques ou qu'il me rejoigne. C'est comme dans un cauchemar mais c'est très drôle en même temps. Surtout quand je me rends compte que j'ai tourné en rond et que je suis revenue quasiment à mon point de départ... Enfin je trouve un plan et le nom de la sortie que je dois rejoindre et j'y cours. Jacques a dû faire un autre tour, on se retrouve finalement et on finit par trouver le camping, totalement non indiqué et introuvable sans des indications! On s'installe, on vide les 50 sacs d'épicerie et les bagages, je prépare le souper et nous ressortons visiter Las Vegas by night, malgré notre fatigue (levés depuis 4 heures ce matin, il est 11 heures du soir pour nous!). Longue marche de 2 h 30 pour admirer les hôtels Venetia et autres autour.
C'est grandiose mais un peu trop... Trop de bling bling, de bruit, de monde, on devient vite saturé et nous partirons sans regrets demain matin!
Retour au motorisé pénible, tout le monde a mal quelque part, pieds, dos, hanches... L'installation pour la nuit est aussi pénible, le motorisé est mal conçu, on ne peut pas passer à plus qu'une personne entre les tables et celles-ci se révèlent difficiles à démonter et à remonter en lits. Tous les enfants sont couchés et nous sommes encore en train de nous battre avec notre lit. Finalement, nous demandons aux filles (qui dormaient dans la capucine) de dormir sur les bancs des tables comme ça nous n'aurons pas besoin de les enlever et nous dormirons dans la capucine à la place. Jacques s'aperçoit que le chauffage ne fonctionne pas et nous avons oublié un sac de couchage donc nous empilons toutes les couvertures restantes sur notre lit. J'aurai froid pendant la nuit et j'anticipe un peu les nuits à -10 si nous n'avons pas de chauffage!
Dimanche
26 fevrier
Lever
frisquet vers 6 h 45 ce matin, Jacques met notre chaufferette, les enfants se
lèvent tranquillement, café, déjeuner, rangement et on part vers 8 h 45.
Arrêt au
Target pour acheter ce qui nous manque (dont du tape pour fermer solidement les
armoires). Jacques a réussi à faire des fonctionner le chauffage, nous partons
le cœur un peu plus léger.
Paysage
magnifique en sortant de Las Vegas, montagnes enneigées, cactus, montagnes
désertiques, pancartes de mouflons et de chevreuils, ranchs...
Nous
arrivons vers midi à Death Valley, après être passés d'une altitude de 3000
pieds à une altitude de 100 pieds sous le niveau de la mer. Nous allons
directement au Mesquite Flat Sands, à 22 km du camping. Au moment de
faire les sandwichs, nous découvrons que les charcuteries et la
mayonnaise ont été oubliées dans le congélateur au moment où le frigidaire
était inopérant. Nous nous rabattons sur les restes de la veille et
d'autres se font un bon sandwich à l'avocat et aux tomates. Le désert est
magnifique. Nous faisons ensuite une petite balade, sauf Jacques qui a
très mal au dos et préfère se reposer. Le sable est frais, nous sommes
pieds nus, c'est un beau moment et quel paysage!
Nous
repartons ensuite, destination Mosaic Canyon. Oups, le chemin pour s'y
rendre est en terre et il y a une pancarte interdisant les autobus.
Nous ne sommes pas un autobus, bon! Nous nous engageons sur la route
de terre, peu engageante et peu entretenue. Après environ 1 km à 20 km à
l'heure, nous croisons une auto et le chauffeur nous dit que la route est très
défoncée plus loin aussi nous décidons de laisser faire. Impossible de
faire demi-tour et c'est à reculons que nous reviendrons sur la route
principale. Bravo à notre pro de la conduite!
Nous
décidons donc d'aller à la prochaine étape, soit le Golden Canyon, mais, avant,
nous arrêtons au Visitor Center pour vérifier que nous pourrons stationner là-bas.
Tout est beau, on y va! Oups, enfin, on y va après avoir réparé
sommairement avec de la corde le système d'évacuation des eaux usées qui s est
décroché après notre passage rocambolesque sur la piste de terre (il avait déjà
été réparé très artistiquement avec du fil de fer).
Nous
entamons la randonnée de 5 km (ce que j'ai dit aux enfants, en réalité c'est
plus autour de 7 km). Le début de la randonnée se déroule dans un canyon
assez large et Manu se fait un plaisir (un devoir!) d'explorer toutes les
failles et les chemins qui se présentent à lui. Isabelle et Cathou le
suivent parfois, et les parents font semblant de ne pas être un peu inquiets
des chemins périlleux qu'ils prennent parfois.
À environ
1.8 km du début, nous devons affronter un chemin très escarpé qui finit par avoir
raison des pieds de Magali. Jacques décide de retourner au motorisé avec
elle. Nous gravissons péniblement le reste de la côte et, de l'autre
côté, nous attend un chemin moins ardu mais très étroit et un peu trop au bord
d'un précipice. Tout le monde survit, yéyé. Nous sommes récompensés de
notre courage lorsque nous arrivons en haut et que le paysage s'étend devant
nous. C'est grandiose. Le paysage change ensuite, le chemin est
plus étroit, les couleurs différentes, c'est superbe et les enfants sont
enthousiastes. Légère baisse d'enthousiasme lorsque j'annonce que nous
avons fait la moitié du chemin (seulement !!) et encore plus lorsque nous
croisons une pancarte nous annonçant que nous avons marché 2.8 km et qu'il nous
en reste 3.8 à parcourir mais la bonne humeur est bien présente et nous
retrouvons rapidement notre entrain. De plus, cela descend et descendra
tout le long. Par contre, consigne est donnée d'éviter les détours dans
les failles et les chemins adjacents! Une bonne partie du chemin est
couvert de boue séchée avec traces de pas imprimées. Heureusement qu'il
fait suuuuper beau! La température est aussi très agréable, limite chaud
au début, mieux à l'ombre. Un t-shirt et un pantalon 3/4 auraient été
suffisants. Mais, plus le soleil baisse, plus la fraîcheur s'installe et
les chandails retournent sur le dos de certains. Petite angoisse alors
que je m'inquiète à voir l'heure avancer sans savoir la distance restante et en
me demandant si j'ai vraiment vu 3.8 km et si ce n'était pas plutôt logiquement
des milles, mais bon.. Le paysage dénudé et le fait que nous sommes tous seuls
nous donnent l'impression d'être sur Mars ou dans Star Wars, les enfants
trippent et la mère aussi!
Léger
soulagement lorsque nous voyons la route, même s'il nous reste environ 1 km à
marcher.
Nous arrivons au motorisé une dizaine de minutes avant que le
soleil ne disparaisse derrière les montagnes. Ouf!
Bon,
direction camping, le kiosque d'accueil est fermé aussi nous nous installons
sur notre site. Le camping est complet (il l'était depuis que j'avais
réservé le dernier site disponible de la semaine il y a 6 mois). Le site
est assez grand, sans arbres mais la vue est belle sur les montagnes.
Préparation du souper, on découvre que le tuyau sous l'évier coule mais,
o merveille, le bac à vaisselle pliant que j'ai amené s'insère parfaitement
dedans, donc pas de problèmes, heureusement!
Souper
paella avec riz, poulet, crevettes et pétoncles, après une tentative d'aller
prendre une douche au ranch voisin qui s'avère pas si voisin que ca.
Alors que nous y sommes presque arrivés, les parents décident de
rebrousser chemin, inquiets de la noirceur qui s'installe qui risque de
compliquer le retour (pas de lampe de poche et une bonne distance à parcourir...).
Les filles prendront finalement leur douche dans la roulotte, Magali à
l'eau froide (courageuse). Après le souper, observation des étoiles, 3
étoiles filantes, c'est beau! Dodo à 10 h 10, nous sommes tous bien
fatigués!
Lundi 26
février
Encore
une fois, on réveille tout le monde vers 6 h 30. Il faut partir tôt car le
prochain camping est le seul qui n'était pas réservable et c'est premier
arrivé, premier servi. Nous sommes sur la route vers 9 h 00. Arrêt à
Parhump pour acheter du matériel pour réparer les tuyaux de vidange qui se sont
décrochés, Jacques est heureux, il trouve exactement la sangle nécessaire et
répare le tout sur le champ. La route est ennuyeuse, surtout que nous en
avons fait une grande partie la veille dans le sens contraire et que le reste
se fait sur l'autoroute.
Au détour d'une nième courbe en haut d'une côte, nous voyons apparaître devant nos yeux une grande vallée au milieu de laquelle s'élèvent des montagnes rouges absolument incroyables.
Tout le monde est en pâmoison devant le paysage et nous sommes très excités d'arriver! Le camping est en self-service, il semble assez plein et nous stressons un peu. Nous faisons le tour de la partie avec électricité, il ne semble pas y avoir de place, aussi au deuxième tour nous nous dépêchons de prendre le premier site disponible, très beau, mais sans services.
Le paysage est absolument fantastique, du jamais-vu. Nous nous dépêchons de manger (dehors) pour pouvoir aller explorer. Il ne fait pas chaud (9 degrés ?) et c'est nuageux mais cela reste agréable. Nous partons ensuite vers le chemin des sept merveilles, non identifié sur la carte (sauf pour le Fire Wave), mais ce sera le baptême de notre GPS de randonnée qui nous aidera, on l'espère à trouver les 6 autres merveilles. Bon début : il nous indique le bon stationnement. Par contre, pour arriver à celui-ci, la route est incroyablement étroite et encore plus tortueuse et, surtout, elle borde un précipice qui donne la peur de sa vie à Cathou et des sueurs froides aux autres...
Comme de fait, après être arrivés à Fire Wave, c'est trop beau (dixit Cathou) et nous nous fions (enfin!) au GPS pour continuer la boucle. Celle-ci ne sera d'ailleurs pas pas particulièrement difficile puisque nous suivons le lit d'un canyon tout le long.
Par contre, nous serons plusieurs fois contents d'avoir le GPS pour nous remettre dans le droit chemin alors que nous croisons d'autres canyons. Nous ne nous trompons qu'une seule fois, le chemin se divisant en deux et la partie que nous devions prendre étant obstruée par un éboulis et invisible. Malgré le GPS, il y a un peu de contestation pour la prendre mais nous retrouvons le canyon après les roches et tout est beau. Nous terminons le chemin en environ 1 h 30. Les enfants en veulent plus aussi nous choisissons un autre sentier, le Mouse Trap et Petroglyphs Trail.
Comme au
premier sentier, nous sommes presque presque seuls sur le sentier, surtout
après 30 minutes. Nous découvrons avec ravissement les pétroglyphes sur
les roches noires, c'est vraiment impressionnant. El les enfants s'en
donnent à cœur joie sur les montagnes de roches rouges qui bordent le sentier.
C'est magnifique. Nous retournons tranquillement au motorisé et
encore plus tranquillement (route oblige) au camping. Comme nous avons
encore le temps avant le souper (il est environ 5 heures), les enfants jouent à
des jeux, Cathou raconte des histoires (souvent beurk), c'est relax.
Encore une fois, j'ai beaucoup d'aIde pour le souper, je n'ai encore jamais eu
à couper les légumes :-). Au menu : filet de porc et patates. Délicieux.
Soirée tranquille, douches (dégoûtantes selon les filles, pas si pire
selon les parents, sauf qu'il fait froid quand on en sort!), petite marche pour
Jacques et moi, avortée par le soir qui tombe un peu trop vite.
Coucher
vers 9h10, on se couche de plus en plus tôt! Un peu stressés au moment du
coucher car des bruits bizarres de la pompe à eau nous donnent à penser que le
réservoir est vide et une alarme nous fait craindre que la batterie soit vide
surtout que le frigo arrête de fonctionner en même temps.
J'imagine déjà
le calvaire de chercher un téléphone pour appeler Good Sam le lendemain matin
et le temps que nous allons perdre!
Mardi 28
février
Réveil
matinal avec Jacques et je lui propose d'aller prendre une marche pendant que
les enfants dorment encore. Il aime l'idée et nous commençons à nous
habiller. Cathou se dresse alors en disant qu'elle veut venir, suivie par
Isabelle puis Magali. Du coup, nous réveillons Manu pour lui proposer de
nous accompagner et, vers 6h15, nous sommes tous dehors, à marcher en direction
d'un escalier qui nous intrigue depuis notre arrivée.
Le soleil commence
à se montrer le bout du nez au-dessus des nuages à l'horizon lorsque nous
arrivons à l'escalier. Il fait froid, tuques et gants sont de la partie! Nous gravissons l'escalier en métal. Tout en haut, des pétroglyphes
nous accueillent ainsi qu'une belle vue sur les alentours.
Nous
attendons la sortie du soleil de derrière les nuages et l'illumination des
roches rouges autour de nous, environ 10 minutes plus tard. C'est
magnifique.
Le camping à l'horizon
Retour à
la roulotte pour le déjeuner, que nous prenons dehors.
Le frigo fonctionne ce
matin, l'eau aussi, tout semble correct, ouf! Nous prenons le temps de
déjeuner, faire la vaisselle, nettoyer et nous sommes sur la route (yéyé, le
motorisé démarre!) vers 7 h 45, WOW! Certaines sont déçues, le centre
d'accueil et sa boutique n'ouvrent qu'à 8 h 30. Nous décidons donc d'aller
explorer un petit sentier près du camping qui annonce du bois pétrifié. Pas
passionnant mais ça passe le temps.
Ensuite,
rendus au centre d'accueil, il nous reste encore un autre 25 minutes, nous nous
promenons autour, petit sentier, oiseaux....
Oh! Cathou et moi
apercevons en même temps quelque chose qui bouge dans la montagne. C'est
un mouflon!! Nous l'admirons le plus longtemps possible.
Finalement
le centre d'accueil ouvre mais, malheureusement, la boutique n'ouvre qu'à 10
heures. Nous faisons quand même un tour rapide de la très belle salle
d'exposition (animaux empaillés et vivants, panneaux d'informations, etc.,
c'est vraiment intéressant)!
Départ
ensuite vers Zion National Park non sans apercevoir d'autres mouflons près de la sortie du parc, une maman et son bébé.
Arrêt à Overton pour l'épicerie, un appel à
Denise et au bureau de Jacques, un coup d'œil à ses courriels. On retrouve
finalement la 15, l'autoroute longue et ennuyante, qui nous rapprochera de Zion
en traversant un petit bout Arizona et en Utah.
On dirait que la route fonce dans la montagne
Mais c'est l'entrée d'un superbe canyon
L'autoroute
passe au milieu de gigantesques canyons au fond duquel coule la Virgin River.
C'est majestueux, grandiose! Dur pour le motorisé dans les côtes .
Il nous fait une petite frayeur lorsque le "Check engine" s'allume et
clignote, heureusement cela ne dure que quelques minutes. A la sortie du
canyon, de belles montagnes aux sommets blancs nous accueillent en même temps
que nous quittons l'Arizona pour entrer dans l'Utah.
Nous
arrivons vers 13 h 00 à Zion. Pensons-nous. En réalité, nous nous
rendons compte qu'il y a eu un changement d'heure et qu'il est 14h00. Le temps
de passer au centre d'accueil et de s'installer au camping pour manger, il
est un peu tard pour s'attaquer à l'une des randonnées prévues. Nous
devrons nous contenter d'une petite randonnée facile, le long d'une rivière.
Le paysage est encore une fois grandiose, d'immenses falaises rouges nous entourent, une petite rivière coule derrière la roulotte, nous avons même
notre plage privée (big deal quand il fait 5 degrés!).
Nous partons pour notre randonnée, qui,
petite consolation, se situe à l'autre bout du parc, nous permettant de passer
à travers des paysages magnifiques et de voir quelques cerfs (beaucoup plus
nombreux à notre retour!).
Randonnée facile et agréable le long de la
rivière, au fond du canyon. Un peu trop facile pour les enfants qui
aimeraient bien un peu plus de défi, mais cela permet de reposer un peu les
tibias, fesses et pieds qui souffrent encore un peu des derniers jours...
Mes petits clowns-soldats
Nous
terminons la randonnée vers 16h30, re-traversée du parc, beaucoup de chevreuils
partout.
Nous avons décidé d'aller explorer la petite ville à la sortie
du parc, dont les nombreuses boutiques ont attiré l'œil des jeunes
consommatrices de la famille.
Un petit tour à l'épicerie-dépanneur,
quelques boutiques-souvenirs dont la dernière vend des tartes bumbleberry qui
nous intriguent fortement. Retour ensuite au camping où nous attend un gros groupe de chevreuils.
On prépare
tranquillement le souper,miam miam, de bons fajitas! Soirée tranquille, coucher
tôt, on met la chaufferette, il fait environ 0 degrés dehors, très correct a
l'intérieur.
Mercredi
1er mars
Lever
vers 7h00 (changement horaire), on se prépare rapidement, départ vers 8h15 après un dernier tour du camping.
Direction : le tunnel. Celui-ci ne peut être emprunté que par un gros
véhicule à la fois, nous avons payé notre passage hier et le ranger nous
attend. La route pour s'y rendre est incroyablement tortueuse, Jacques
est inondé de conseils par ses enfants inquiets des nombreux virages en
épingles à cheveux bordés de précipices.
Arrivée au tunnel ; nous
attendons quelques minutes le passage des autos en sens inverse et c'est à
notre tour. 1.1 mille. Impressionnant.
Tout de
suite après le tunnel, nous stationnons près du Overlook Trail, un petit
sentier de 1.5 km aller-retour. Court, mais, nous le découvrons vite,
plein de défis! Un peu trop pour Magali que Cathou doit raccompagner au
motorisé. Beaucoup de recommandations des enfants qui ont peur pour leurs
parents, alors que le sentier est escarpé, étroit et longe parfois
dangereusement le précipice. Mais la vue est tellement belle! Et le
paysage qui nous attend au sommet vaut tous les dangers :-).
Retour au
motorisé vers 10h00. Il fait frais mais la randonnée n'en a été quel plus
agréable.
Départ
ensuite pour Bryce Canyon. Le paysage change drastiquement, ressemblant
même parfois aux paysages québécois. Beaucoup plus vert, nombreux sapins,
fermes... Nous retrouvons même assez rapidement la neige et, au détour
d'un virage, de magnifiques sommets
blancs à l'horizon. J'appelle quand même le parc pour vérifier l'état des
routes qui semblent assez enneigées si on se fie à la webcam du parc mais la
ranger me rassure, tout est sec et très carrossable, même sans pneus d'hiver.
Nous
continuons donc la route, le cœur plus léger. Je n'en reviens pas de
notre chance d'avoir un temps magnifique et des conditions idéales pour Bryce
Canyon alors que j'étais convaincue a 99% que nous ne pourrions pas y aller.
Nous voyons apparaître les premiers canyons rouges, porte d'entrée du
Bryce Canyon, soit le Red Canyon, superbe. Ensuite, le paysage redevient
plutôt banal, pourtant Bryce Canyon est annoncé à 3 km et rien de spectaculaire
ne pointe à l'horizon. Les enfants commencent à douter mais je me
souviens soudain que Bryce Canyon est situé en contrebas et qu'il ne se
dévoilera que lorsque nous arriverons au-dessus de lui. Arrêt au centre
des visiteurs pour vérifier l'état du sentier que je veux prendre (Queens Trail
+ Navajo), la ranger nous annonce de la boue, un peu de neige, un peu de
glace, rien d'insurmontable, surtout avec nos crampons. Merveilleux!
Nous nous
dirigeons donc vers le trou béant qui s'ouvre devant nous. Quel
spectacle!
Vite vite les crampons et nous nous engageons sur le Rim pour
quelques centaines de mètres avant d'aborder véritablement les 5 km des
sentiers combines. Un 5 km féerique, bien que boueux. Les enfants
sont en forme, de bonne humeur, enchantés par le paysage. Évidemment, il faut
remonter, ouf, tout un défi mais tellement beau!! Nous sommes bien fiers
de nous lorsque nous revenons à notre point de départ, boueux, fatigues, suants
(oui oui, il a beau faire 0 degrés, il fait chaud en marchant!
Arrêt au
magasin pour se payer une crème glacée (il faut bien recharger les batteries),
je prends la place de Jacques derrière le volant, pas pire que notre ancien
motorisé et nous partons vers Page, un loooong 2h30 de route. Lorsque
nous passons en Arizona, les paysages changent et les champs laissent la place
aux canyons rouges, et autres, c'est beau, vraiment, mais la route est
rectiligne et ennuyante. Enfin, nous arrivons au Lac Powell et au parc
Glen. Mauvaise surprise, la passe qu'il faut acheter pour rentrer est
passée de 15$ a 25$. Elle est bonne une semaine mais comme nous restons
une quinzaine d'heures, ça fait cher de l'heure. Encore plus quand on
pense que le camping a coûté 78$. Et pire quand on voit que les terrains
libres s'affichent à 48$. Pfff. Ils sont mieux de ne pas me faire
d'histoires demain quand nous annulerons la deuxième nuit que j'ai oublié d
annuler. Heureusement, nous pourrons faire la lessive comme prévu, c'est
déjà ça! Mais grrr, quelle arnaque quand même...
Soirée tranquille
encore une fois. Bon souper, Isa travaille, Cathou et Manu regardent The
Office avec le Wi-Fi.
Jeudi 2
mars
Je me
réveille très tôt comme d'habitude. Le soleil qui s'annonce derrière le
lac Powell m'invite à venir le voir se lever, allonz-y! Il est environ 5h30 du
matin.
Je sors de la roulotte, fais quelques pas vers le lac en contrebas
quand j'aperçois un lièvre filer devant moi. Puis 2, 3... Finalement, il
y en a 5-6 qui gambadent autour et j'en vois d'autres un peu partout.
Avec leurs grandes oreilles noires, ce sont probablement des Antelopes
machins...
Il fait
frais, probablement autour de 0-2 degrés. Après avoir photographié de
long en large les lapins et admiré le lever de soleil sur le lac et les canyons
environnants, je retourne à la roulotte où tout le monde commence
tranquillement à se réveiller.
Routine du matin, les enfants vont voir
les lapins, puis nous partons non sans arrêter au centre d'accueil pour les
convaincre de ne pas nous charger la deuxième nuit (à 78$ que j'ai réservée et
oublié d'annuler à temps. Heureusement, aucun problème ouf...
Direction
Page et Antelope Canyon, environ 30 minutes de route. Nous arrivons
vers 9 h 10, il y a plus de monde que prévu, dont un autobus et quelques vans
avec des asiatiques.
Nous réservons notre "tour guide", 20 minutes à
attendre, pas pire. Il y a une grosse majorité d'asiatiques. Notre
tour arrive, un des guides nous place comme un groupe distinct, nous sommes
bien contents, mais lorsque notre guide Navajo, Karl, arrive, il réunit deux
groupes, nous sommes 10-12 personnes. Alors que nous partons, l'autre
guide interpelle Karl et lui mentionne qu'il ne doit partir qu'avec notre
groupe de 6, youpi!!! Karl est très sympathique et nous l'aimons tout de
suite. Nous marchons jusqu'à l'entrée du canyon et nous y descendons.
C'est magnifique.
Tout le long de la visite, Karl nous explique
plein de choses et Cathou pose beaucoup de questions et discute beaucoup avec
lui. C'est très intéressant et même si la saison et l'heure ne sont pas
idéales pour les couleurs et les reflets qui font la réputation de ce canyon,
cela reste de toute beauté! L'histoire des flashfloods impressionne
beaucoup Jacques. Le tour se termine vers 10h30, nous partons ensuite
vers Horseshoe Bend à quelques minutes de là. J'aurais bien aimé visiter
aussi le Water Holes Canyon qui ressemble à Antiloipe Canyon mais est gratuit
mais on ne peut pas tout faire!
Belle visite de Horseshoe Bend, le ciel est d'un bleu parfait, la
température superbe et la marche vers le Colorado trés agréable. Environ
1 heure pour la visite.
Oups, il n'y a pas grand chose pour dîner dans le
motorisé, nous décidons d'arrêter à la prochaine épicerie même si je doute
qu'il y'en ait une à moins de une heure de route. En effet, il faut
conduire au moins 1h20 avant de trouver un dépanneur-garage-décrépi, en plein
territoire Navajo. Heureusement, ils ont des sandwichs et burritos
pré-emballés, et un micro-ondes pour les réchauffer. Un Navajo nous fait
un grand sourire édenté, il est un peu "creepy" dixit Magi qu'il a
abordée.
Nous continuons la route, toujours en territoire Navajo. C'est
très pauvre et désertique, même les magnifiques falaises rouges des canyons qui
bordent la route au nord ne peuvent nous faire oublier le sentiment de
désolation et de solitude qui imprègne l'atmosphère.
Enfin, nous arrivons au croisement où nous devons tourner pour rejoindre
le Grand Canyon. Il reste une trentaine de milles, on monte
tranquillement, 6000, 7000, jusqu'à presque 8000 pieds avant d'entrer dans le
parc.
Premier arrêt à la Desert View Tower, où nous découvrons le canyon pour
la première fois.
Montée obligée en haut de la tour, un peu de shopping puis on
continue jusqu'au deuxième stop, une autre vue époustouflante du canyon.
Troisième stop au musée Tusayan, intéressant, puis on file vers le camping.
Nous nous installons, c'est super étrange de camper dans la neige.
Le camping a l'air plein.
Nous partons ensuite à pied vers l'épicerie, à environ 10 minutes de
marche.
Elle est très grande et très bien fournie. Ayant décidé de
prendre la navette pour revenir, nous sortons au moment où elle arrive, course,
on l'attrape. Ouf. Sauf que la dame qui accompagne le chauffeur
nous annonce que, si nous ne voulons pas faire le grand tour, nous devrons
descendre et embarquer sur un autre autobus à l'arrêt suivant. Oups.
Nous descendons et décidons plutôt de marcher jusqu'au camping.
Évidemment, l'autre autobus arrive au moment où nous venons de commencer
à marcher. Tant pis. Arrivés près du camping, Isabelle réalise que
nous n'avons pas de fromage pour le spaghetti, elle est prête à retourner en
acheter et je décide de l'accompagner. Une bien belle marche
finalement!
Souper et soirée tranquille. Jacques et moi sortons porter les
poubelles, je vois un gros lapin et deux yeux brillants près des poubelles.
Mmmm...
L'organisation du dodo : les grandes, chacune sur leur banquette
à gauche et à droite (les coussins sont empilés au milieu) et les "petits"
dans les bunk beds au fond à droite. Les parents sont dans la capucine.
Vendredi
3 mars
Lever
relax, pas de presse pour une fois mais à 8 heures tout le monde est debout
quand même.
Déjeuner puis nous partons avec le motorisé pour nous
stationner au centre des visiteurs où nous pourrons prendre les navettes pour
aller nous promener sur le Rim. Avant de prendre les navettes, nous
faisons un détour par le fameux Mathers Point. Oooh aaah.
Puis
première navette qui nous amène au bout de la ligne bleue et ensuite, une autre
navette qui fait 8 arrêts sur le Rim.
Nous descendons a un arrêt
recommandée par la chauffeuse, oooh aaahh bis.
Puis,
nous reprenons l'autobus pour aller jusqu'à l'arrêt où nous commencerons notre
courte randonnée de 2.7 km sur le Greenway Trail le long du rim. Nous
aurions bien voulu en faire plus mais les sentiers non-asphaltes sont glacés et
au bord du précipice, ce qui nous fait un peu peur. Nous nous
contenterons donc de l'autre.
Très beau sentier, large, peu de
randonneurs, plusieurs points de vue et, à l'arrivée au point Pima, la plus
belle des vues nous attend. WOW.
A
la fin, par contre, nous en verrons un, couche dans la forêt. Je suis
bien contente! Il y en avait aussi quelques-uns à la sortie du centre des
visiteurs. C'est vraiment impressionnant de les voir, c'est gros!
Nous
rembarquons dans le bus qui nous ramènera au centre des visiteurs. Il est midi
et nous avons faim! A mi-chemin, nous voyons un coyote, tout près des
bâtisses administratives, traversant devant un groupe de cyclistes.
Nous
revenons au motorisé, dîner, puis départ vers Williams, Seligman et la route
66. Nous camperons au Canyon Caverns Campground. La route est loooongue.
Nous arrêtons à Seligman à un fameux restaurant de crème glacée, le .Delgadillos Snow Cap.
Le
propriétaire et son employée sont super drôles et super sympathiques.
Cathou et Isabelle prennent des t-shirts et sweat-shirts. Vraiment
une drôle de place et une drôle de ville.
Les 140 kilomètres de la route 66
entre Seligman et Kingman ressemblent à ça...
Nous arrivons vers 4h30 au
camping. Arrêt au motel pour demander des infos. Nous aurons droit
à un déjeuner gratuit demain matin, youpi. Ensuite, direction le camping,
à environ 1 km derrière le motel, là où se trouve aussi l'entrée de la grotte.
Nous payons les frais au restaurant, elle nous dit que nous pourrons
choisir notre site et nous installer. Il n'y a que des bécosses et des
douches au motel, on fera avec! Le camping est totalement vide. Dur
de choisir des sites quand ils sont tous à ta disposition! Après
quelques fausses installations, nous trouvons une place, les enfants vont se
promener, nous allons aux toilettes du restaurant avant qu'il ferme, nous nous
promenons un peu autour du camping.
Un train passe régulièrement un peu
plus loin. Les enfants capotent un peu et se racontent des histoires de
peur sur les risques de se faire attaquer pendant la nuit.
Nous voyons
quelques lapins. Nous avons aussi vu des chiens de prairie un peu avant
d'arriver mais pas depuis. Souper de saucisses, brocoli et purée. Soirée
à se raconter des énigmes et à rire.
Samedi 4 mars et dimanche 5 mars
Nous nous réveillons, tout le monde est en vie et a bien
dormi, ouf :-)
Dernier jour de vadrouille aujourd'hui. Au programme, on continue sur la 66 jusqu'à
Kingman, avec un arrêt au General Store de Hackberry, puis direction Las Vegas
avec un petit détour par Chloride et ensuite la visite d'une mine d'or à
Nelson, avec un tour guidé prévu à 14h00.
Mais, avant de quitter le complexe étrange de Grand
Canyon Caverns, nous profitons du petit déjeuner gratuit qui nous est offert au
restaurant du Motel. Surprise, c'est un
beau buffet, bien garni, qui rentabilise tout-à-fait le 50$ de notre nuit de
camping! Pas sûre qu'ils vont continuer
à l'offrir après notre passage :-)
On va ensuite explorer l'étrange mini-golf délabré et peuplé de dinosaures...
Ensuite, nous reprenons la route 66 qui, bien que peu
attrayante, réussit à nous plonger dans l'atmosphère des années 1960, avec ses
trains de marchandises qui circulent régulièrement le long de la route, ses
cabanes délabrées, ses vieilles autos éparpillées devant les rares maisons et
l'impression générale de solitude et d'abandon qu'elle dégage. Un peu endormis par le long ruban qui défile
et la désolation du paysage, nous dépassons le General Store de Hackberry mais,
heureusement, je m'aperçois à temps que ce que je crois être une habitation
abandonnée de plus est ce fameux general store "qu'il ne faut pas
manquer" d'après les voyageurs de plusieurs forums. Nous virons donc de bord et allons stationner
au milieu des carcasses d'autos devant une bâtisse décrépite.
Les enfants sont hésitants à descendre mais le chat qui
s'avance vers le motorisé les fait changer d'avis et minou ne demande pas mieux
que de recevoir des caresses.
Nous entrons ensuite dans le magasin qui contient toutes
sortes de "trésors" et de bébelles propres à enchanter les fouineurs
que nous sommes. Nous en ressortons les
bras pleins et les poches vides, nouveaux propriétaires, entre autres, d'une
valise de cabine de thématique "route 66", valise qui évitera de
payer pour un bagage de soute supplémentaire.
Et on continue...
À Kingman, nous retrouvons l'autoroute et, une vingtaine de milles plus
loin, l'intersection qui nous amènera à Chloride, une ancienne ville de chercheurs
d'or qui a déjà abrité 5000 personnes et en abrite aujourd'hui 150.
Belle petite ville, à moitié abandonné mais
avec un certain charme , malgré quelques rajouts touristiques un peu kitsch,
comme une fausse ville-fantôme sur la place principale où des comédiens très
amateurs jouent de petites pièces en plein-air le midi, quand il y a
suffisamment de public. Il est 11 h 00,
nous avons le temps de fouiller le magasin général (tiens, la même valise de la
route 66, mais moitié moins chère......), et de jaser avec le
monsieur-caissier-représentant du bureau touristique qui nous remet une carte
de la ville avec les endroits à ne pas manquer.
Suite à ses indications, nous allons fouiner chez le brocanteur du coin,
puis nous nous dirigeons vers la prison, une cabane tellement discrète que nous
passons tout droit et que ce sont des habitants qui, par leurs grands gestes,
nous indiquent que ce que nous cherchons est derrière nous. À voir l'état de la bâtisse à l'extérieur et
à l'intérieur, il y a fort à parier que rien n'a bougé depuis que le dernier
prisonnier a été pendu (ou gracié, soyons positifs). Brrr.
Nous nous baladons encore un peu avant de tomber, presque
par hasard, sur la fameuse fausse ville-fantôme où la troupe de
"comédiens" rameute les touristes à coup de fusil à blanc. Impossible de les manquer en tout cas!
Nous nous asseyons docilement sur les chaises
de jardin et les bancs rassemblés pour l'occasion et nous attendons le
spectacle. Rien de spectaculaire mais
rigolo. Après le premier sketch, nous
pensons que c'est fini, mais il y en a une deuxième, puis un troisième...
On commence à échanger des regards un peu inquiets, il
faut partir, nous n'avons pas mangé, il est 12h30 et nous avons rendez-vous à
14h00 à la mine d'or. C'est horriblement
gênant de se lever et de partir mais, bon, personne n'est jamais mort d'une
balle à blanc (tirée de loin, en tout cas) et c'est le pire qui nous attend
face aux comédiens qui ne se gênent pour souligner notre départ. Oups. Les enfants sont rouges de gêne et les
parents guère plus à l'aise mais quand il faut, il faut!
Nous mangeons dans le motorisé, heureusement nous allons
passer bientôt la ligne du changement d'heure, nous serons donc moins pressés
que prévu par le temps. En route vers
Nelson!
Nous passons au-dessus de la rivière Colorado, tout près
du barrage Hoover que nous ne pouvons malheureusement apercevoir, à la grande
déception de Jacques.
Nous bifurquons vers le sud de l'autre côté de la
rivière pour rejoindre Nelson, dans les montagnes. Nous sommes contents de changer un peu de
paysage et de retrouver les montagnes désertiques. C'est très beau.
Arrivée à Nelson et à la mine d'or. Encore des carcasses d'autos plus ou moins
bien conservées. Et d'autres carcasses,
moins intéressantes.
Le guide nous rassemble pour une présentation à
l'extérieur puis un exposé à l'intérieur avec photos anciennes à l'appui. Son exposé est très intéressant et truffé
d'anecdotes. Nous ressortons ensuite
pour nous diriger vers l'entrée de la mine.
Il y a encore de nombreux artefacts de l'époque qui
trainent un peu partout sur le terrain.
C'est impressionnant de voir le travail que ces hommes ont accompli avec
le peu de matériel qu'ils avaient. Et la
visite de la mine renforce encore plus notre admiration pour leur courage et
leur force, c'est incroyable!
Une bien belle visite et un endroit vraiment intéressant
pour apprendre l'histoire des chercheurs d'or.
Il y aurait eu de quoi y passer une demi-journée, juste à se promener
autour et, en prime, aller voir le Colorado qui coule en contrebas.
C'était notre dernier arrêt avant Las Vegas où le camping
du Circus Circus attend notre retour.
Nous y sommes 45 minutes plus
tard, fatigués de cette journée relativement longue.
En soirée, les plus valeureux décident de
profiter de leurs derniers moments à Las Vegas pour aller essayer les machines
à sous au casino du Circus Circus. Les
deux plus jeunes s'inquiètent un peu de la légalité de leur présence à cet
endroit mais personne ne leur demandera rien et ils se feront même offrir de
l'alcool, ce qui les rassurera assez pour les convaincre de perdre quelques
sous aux machines à sous.
Catherine est
plus chanceuse à la roulette, elle sortira de là avec 20$ de plus dans les
poches alors qu'Isabelle est plus pauvre de 10$ mais contente de sa dernière
soirée.
Le lendemain, nous n'aurons que le temps de tout ranger
et de faire les bagages (plus volumineuses qu'à l'aller), d'aller porter le
motorisé, prendre la navette qui nous amène à l'aéroport et ...attendre l'avion
qui doit partir à 16h50. Et
attendre. Et attendre.
Et apprendre que le vol est retardé à
18h30. Et attendre. Et, à la demande de l'hôtesse, traduire en
français au micro le message comme quoi le vol est encore retardé, jusqu'à
19h10, et qu'un coupon-repas sera remis aux passagers. Je ne suis définitivement pas faite pour
parler en public et les enfants, assis plus loin avec leurs appareils branchés,
rigolent après avoir reconnu ma voix dans les haut-parleurs de l'aéroport. Nous sommes un peu découragés car cela
signifie que nous arriverons à 3 heures du matin à Montréal, donc vers 6 heures
du matin à Aylmer. Et plusieurs d'entre
nous doivent être au travail ou à l'école vers 8h00. La journée va être longue demain! Mais, bon, cela en valait définitivement la
peine :-)